Petites Anecdotes en P
PAIN › BAGUETTE : Rompre à la main
Une des légendes veut que la baguette ait été inventée pendant la construction du métro de Paris, dans les années 1900. L'ingénieur Fulgence Bienvenüe, qui supervisa la construction du métro, faisait très souvent face à des bagarres dans les galeries entre ouvriers de régions différentes et principalement entre Bretons et Auvergnats. Or, à cette époque, l'ouvrier portait toujours un couteau sur lui, pour couper les tranches des pains, qui étaient de grosses miches rondes. Aussi, il aurait été demandé à un boulanger de créer un pain de forme allongée (pour respecter la masse réglementée d'un pain), qui puisse se rompre à la main, évitant ainsi que ces armes potentielles ne descendent dans les galeries. D'où, pour certains puristes, le fait de ne jamais couper la baguette au couteau, mais de la rompre à la main. Ainsi aurait été créée la baguette à la fin du 19ème siècle. Cette version reste la plus étayée au vu des divers documents issus du chantier des métros.
PAIN › FOUGASSE : Four à bonne température !
A l'origine, la fougasse ou fouace permettait au boulanger de s'assurer que le four à bois était à bonne température avant d'enfourner son pain. C'était la première cuisson qui lui servait par la suite de casse-croûte matinal.
PAIN › PANETTONE : Pan ad Toni
Les légendes abondent sur l'origine du panettone. La plus populaire est basée sur l'histoire d'un jeune homme de la noblesse milanaise qui s'éprit de la fille d'un pâtissier nommé Toni. Pour conquérir le coeur de la belle et surtout l'amitié de son père, il se déguisa en apprenti pâtissier. La légende veut que l'amour lui ait inspiré cette recette de brioche rehaussée de raisins secs et de fruits confits. Présentant sa découverte au père de la belle, il aurait alors dédié sa recette au boulanger gagnant ainsi le coeur et la main de son aimée. Ce nouveau pain aux fruits confits connut un énorme succès. Les gens affluaient à la boulangerie pour acheter le « Pan ad Toni » qui devint plus tard le « panettoni ». Plus simplement le mot panettone doit vouloir dire gros pain et signifier qu'il s'agit d'un pain plus important et plus nourrissant que le pain classique.
PASTÈQUE : Carrée vous avez dit carrée !!!
Au Japon, on peut trouver des pastèques qui sont carrées. Mais rien à voir avec une quelconque modification génétique : certains agriculteurs japonais font pousser leurs pastèques dans des boites carrées pour qu'elles en prennent la forme, afin que les consommateurs puissent les rentrer plus facilement dans leurs réfrigérateurs.
PETITS POIS : Porte-bonheur
C'était le cas à Marseille... des cosses portant 9 petits pois étaient considérées comme porte-veine. Et à Bordeaux le jour de la Saint-Jean, il fallait cueillir à midi une cosse contenant 9 ou 10 graines et en conserver 4.
POIREAU : L'emblème du pays de Galles
Le poireau est l'emblème du Pays de Galles depuis que les Gallois lors d'une bataille décisive − qui se déroula dans un champ de poireaux − avaient orné leur chapeau d'un poireau comme signe distinctif. C'est Saint David, évangélisateur et saint patron du pays de Galles, qui aurait conseillé aux combattants d'arborer ce légume pour se distinguer de leurs adversaires. Il est donc de tradition, le 1er mars, jour de la Saint David au pays de Galles, de porter un poireau même si celui-ci est désormais souvent remplacé par une jonquille. Mais il est toujours présent sur le maillot des joueurs de rugby gallois lors du Tournoi des six nations !
POMME : « Tomber dans les pommes » - par Ondine - Belgique
L'expression « tomber dans les pommes » vient sans doute d'une lettre que George Sand adressa à Madame Dupin. La première affirmait « être dans les pommes cuites » c'est-à-dire très fatiguée. A cette époque (19ème), la tomate étant un fruit de luxe, les pommes cuites volaient à travers les salles des théâtres lorsque les spectateurs se montraient mécontents des artistes. Quelquefois des sacripants lançaient des pommes crues sans pour autant encourir de pépins...
POMMES DE TERRE › CHIPS : Saratoga chips !
L'invention des chips est attribuée à George Crum, un chef cuisinier au « Moon Lake Lodge » à Saratoga Springs - New York, le 24 août 1853. C'est à cause d'un client particulièrement exigeant que George Crum mit au point malgré lui ce qui allait devenir l'amuse-gueule le plus répandu au monde. Pour la deuxième fois de suite, le client refuse son assiette de frites, trop épaisses à son goût. Très énervé et par rancune, le chef George Crum décide non plus de tailler les pommes de terre mais de les émincer en tranches aussi fines que possible. Quelques minutes de friture, un peu de sel et le tour est joué. Mais contre toute attente ces « copeaux » de pommes de terre ont un véritable succès. George Crum décide même d'en faire sa spécialité et de les inscrire sur sa carte. Ils devinrent une spécialité nommée selon le nom du village, « Saratoga chips ».
POMMES DE TERRE › DUCHESSE : I'll make a duchess out of that girl !
Le Pygmalion de Bernard Shaw prend une petite vendeuse de violettes, issue des plus bas quartiers de Londres, et déclare : « I'll make a duchess out of that girl ! » - « De cette pauvre fille, je ferai une duchesse ! ». Il l'éduque, la façonne, lui donne du style et révèle ainsi la grande dame possible à partir d'une pauvre gosse des faubourgs. Le cuisinier qui, le premier probablement, pour oser la servir à quelque grand dîner, fit de la rustique pomme de terre une pomme de terre duchesse, eût sans doute la même ambition et obtint la même réussite.
Ces chefs-d'oeuvre de légèreté, d'élégance, de dignité aristocratique ne saurait évoquer le sombre tubercule terreux que Parmentier eut tant de mal à faire découvrir aux Français.
POMMES DE TERRE › FRITES : 1781, une année historique !
1781 est une année historique... Ainsi, à Namur en Belgique cette année-là, comme toutes les années, une tradition réunissait la population près de la Meuse, pour y pécher des petits poissons et les faire frire ensuite dans l'huile bouillante. Mais voilà, cette année-là, la Meuse gela, empêchant de préparer la dite friture. Quelqu'un eu alors l'idée de découper des petits bouts de pommes de terre dans la longueur, évoquant de loin la forme d'un petit poisson... la frite était née !
POMMES DE TERRE › SOUFFLÉES : Un retard de chemin de fer
Les pommes soufflées furent trouvées par hasard lors de l'inauguration en 1837 de la première ligne de chemin de fer destinée aux voyageurs, celle de Paris à Saint-Germain.
Il y avait naturellement un banquet et le menu comportait un filet aux pommes frites (pommes de terre coupées en rondelles). Mais le train officiel eut du retard et le cuisinier dut enlever les pommes de terre de la friture et les mettre à égoutter.
Quand Louis-Philippe et la reine Amélie prirent place à table, il remit les pommes de terre dans la graisse, s'attendant à un résultat lamentable. Mai, ô merveille, elles se gonflèrent comme des beignets, fines, légères, aériennes. Les pommes soufflées étaient inventées.
PORC : Le petit cochon d'Harel
En 1830, Harel qui était directeur du théâtre l'Odéon à Paris avait chez lui, rue Madame, un porcelet qu'il aimait tant qu'il en avait fait son compagnon de chambre. Fait curieux, dans la même maison, demeurait l'écrivain Jules Janin lequel avait une chèvre, l'actrice Mademoiselle Georges et son matou et J. de la Salle qui possédait un roquet. Tous trois se plaignaient des grognements du cochon d'Harel et, un jour que celui-ci était en voyage, d'un commun accord ils le tuèrent.
Harel rentrant le surlendemain comme ils étaient à table, chez Janin, devant un tas de charcutailles. Cela sent bon, dit Harel en s'attablant avec ses amis. Tout de même, comme après le boudin, les saucisses, etc... on sert un magnifique rôti de porc, notre homme s'étonne. Il faut lui avouer le meurtre. Alors, hochant la tête, Harel déclara : Pauvre bête. Vraiment je l'aimais bien. Mais jamais elle ne m'a fait autant de plaisir qu'aujourd'hui.
PRUNE : « Pour des prunes »
L'expression viendrait d'une expédition que firent les Croisés au XIIe siècle et dont ils ramenèrent pour seul butin, des pieds de pruniers. Le peuple se moqua d'eux : « Ils sont allés là-bas pour des prunes ! »
PÂTES › SPAGHETTO : Ne me cassez pas en 2 !
Les spaghetti crus ne se cassent pas en 2 mais en 3 voire en 4 parties. Avez-vous déjà tenté de casser une poignée de spaghetti en 2 au-dessus d'une casserole d'eau bouillante ? Oui ? Alors vous en avez fatalement mis partout. Pourquoi ? Lorsqu'il est en tension, le spaghetto emmagasine de l'énergie. Cette énergie contenue est telle que lorsqu'il casse, une vibration le parcourt de bout en bout et vient le courber d'une telle force à l'extrémité que d'autres brisures surviennent en cascade. Il est donc impossible pour un spaghetto de se casser seulement en 2. Et je parie que vous tenterez l'expérience lors de votre prochain plat de pâtes ?
PÂTES › TORTELLINI : Le nombril de Vénus
Les tortellini doivent leur surnom italien de « nombril de Vénus » à leur forme unique. Selon la légende, Vénus et Jupiter furent convoqués un soir dans une auberge. Tenté, le maître queux des lieux regarda par le trou de la serrure découvrant Vénus à demi nue sur son lit. A la vue de son nombril céleste, il se précipita dans sa cuisine et créa les tortellini en suivant ce modèle.