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Le spéculoos. Un biscuit de légende


le spéculoos. Un biscuit de légende


Speculoos en Belgique, speculos en France, speculaas aux Pays-Bas, spekulatius en Allemagne... Pour beaucoup d'observateurs, le mot dériverait de « speculum » (miroir en latin), en lien avec l'image inversée du moule en bois gravé servant à dessiner les figurines, tandis que d'autres avancent une autre piste d'origine latine pour désigner les épices qui parfument le biscuit depuis leur apparition au Moyen Age, « species ».


le spéculoos. Un biscuit de légende


En ce mois de décembre et devant la débauche de Saints Mitrés qui orne boulangeries, biscuiteries et grandes surfaces, difficile de s'imaginer qu'au départ, la tradition n'était pas chrétienne, mais païenne.
Dans l'Antiquité, les enfants sages recevaient en guise d'étrennes des gâteaux de farine et de miel qui représentaient l'un ou l'autre des innombrables dieux de l'Olympe.
Les peuples de la Gaule se sont eux approprié la tradition à des fins rituelles sous forme d'offrande aux divinités. Et c'est ainsi qu'aux petits Apollons comestibles des Romains se substituèrent des divinités gauloises. Parmi celles-ci figurait un personnage terrible et barbu, une sorte de « cavalier errant », dont on croyait percevoir les clameurs et les gémissements lorsque les tempêtes d'automne grondaient dans les bois et les plaines.
A l'avènement du christianisme en Europe occidentale, le cavalier errant fut remplacé par un autre barbu légendaire du nom de Saint Nicolas, évêque de Myre, chargé de récompenser les enfants sages tous les 6 décembre.
Longtemps en Europe du Nord, il était d'usage que le parrain offre à ses filleuls un biscuit, une friandise ou un gâteau en forme de figurine. Il pouvait s'agir d'une marionnette ou de l'une des grandes figures populaires telles que Saint Nicolas, Saint Martin, Père Noël...

Dans les pays scandinaves, une légende attribue l'apparition du biscuit – autour des années 1000 – à la négligence d'un mitron suédois, chargé de surveiller une pâte faite de farine et de cassonade qui aurait trop cuit près du feu et qu'il retrouve sous forme d'un gros biscuit croquant et difforme. Après l'avoir goûté, il décide de retenter l'expérience. Il somme donc son fils de surveiller, une journée durant, les différents temps de cuisson de la pâte dans le four. De cette contrainte naîtra le nom « speculoos » qui signifie « surveillant » et vient du latin « speculor ».
Elément étonnant. C'est la même histoire qui est racontée depuis des décennies en Belgique à deux détails près !!! L'histoire se passe au 18ème siècle et serait le fait d'un pâtissier bruxellois De Speculo-Van der Spieghele qui aurait découvert cette pâte à cause de la négligence d'un de ses mitrons.

L'origine du mot spéculoos se rapprocherait donc de la Belgique. Probablement si l'on en croit une autre explication selon laquelle le terme spéculoos viendrait de « spek » qui, en dialecte des Flandres (nord du pays), veut dire bonbon ou friandise... même si, à l'origine ce bonbon est un morceau de lard grillé que l'on mâchouille !


Si pour certains tous les spéculoos se valent en matière de goût, pour d'autres il n'en est rien. Alors comment distinguer un bon d'un mauvais spéculoos ?
Trempez le spéculoos quelques secondes dans le café. Si le spéculoos reste intact même imbibé, c'est un bon spéculoos. Si au contraire il se casse et tombe dans le café, c'est qu'il n'est pas de bonne qualité.


Date de création : 11/12/2023 10:13
Dernière modification : 11/12/2023 10:13
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