Petites Anecdotes en F

FENOUIL : Au loin démons, sorcières et sortilèges...
Pour éloigner les démons, rien ne vaut une poignée de fenouil jetée au feu, racontaient les sages du Moyen Âge. Le fenouil fait partie des neuf herbes sortilèges que l'on peut brandir devant la douleur aussi bien que devant une mauvaise langue bien acérée. Il a le pouvoir de battre les chiffres néfastes de 3 et de 30. Il repousse la main des suppôts de Satan et annule les mauvais sorts. Il déjoue les sorcières et toutes les viles créatures. Son pouvoir est tellement grand que seigneurs et paysans bourrent les trous de serrure d'une touffe de feuilles et suspendent des branches au-dessus des portes pour préserver leurs maisons contre les oeuvres des sorcières, surtout celles qui mènent la farandole à la veille de la mi-été.

  

FIGUE : Mi-figue, mi-raisin
L'expression « mi-figue, mi-raisin » remonte au temps des marchands de l'antique ville grecque de Corinthe, qui ajoutaient à leurs raisins des morceaux de figues séchées, beaucoup moins chères, pour les vendre aux Vénitiens.
Cette expression a peu à peu désigné l'ambiguïté qu'éprouvaient ces Vénitiens, qui hésitaient entre la satisfaction gourmande et le mécontentement d'avoir été bernés. Et puis par la suite... toute ambiguïté de ce genre.

FIGUE : Mangez une figue et vous mangerez une guêpe
En fait, la figue n'est pas un fruit au sens botanique du terme. Il s'agit d'une inflorescence, qui renferme des centaines de petites fleurs croquantes. Une fois fécondées, elles donnent alors des fruits.
Dans ce processus, un insecte est impliqué. « La guêpe du figuier sans laquelle la figue ne peut survivre, et réciproquement, car c'est dans la figue que la guêpe dépose ses larves. Cela s'appelle le mutualisme ». La guêpe du figuier femelle dépose ses oeufs dans la figue mâle. Lors de sa pénétration dans le fruit, elle se brise les ailes et les antennes. Elle ne peut donc plus s'échapper et meurt.
Nous ne consommons que les figues femelles. Par contre si une guêpe entre par erreur dans une figue femelle, elle ne peut plus sortir. On mange donc une guêpe – ou du moins ce qui l'en reste – en dégustant une figue. Maintenant c'est relatif car le figuier produit une enzyme appelée ficine qui permet de transformer le corps de l'insecte en protéines. Rien que du bon donc !

FIGUE : Rue du Figuier
On trouve à Paris une rue du Figuier, dans le 4e arrondissement, ainsi baptisée en 1280 car un gigantesque figuier s'y trouvait. Mais la reine Margot le fit abattre en 1605 car il gênait le passage de son carrosse !!!

  

FUGU : Je suis mortel...


Le fugu est un poisson très apprécié au Japon... mais il est toxique. Ainsi le foie, les ovaires, les intestins et la peau des fugus contiennent un poison très toxique : la « tétrodotoxine », contre laquelle il n'existe pas d'antidote, la mort intervenant dans un délai de 4 à 6 heures. Cette neurotoxine paralyse les muscles et entraîne la mort par arrêt respiratoire. Au Japon, seuls les cuisiniers disposant d'une licence accordée par l'État sont autorisés à préparer ce plat considéré comme très raffiné.

  

FROMAGE › CAMEMBERT : Une histoire de maux d'estomac


L'histoire de Joe Knirim – surnommé « Doc » pour ses talents de thérapeute – relève de l'anecdote. Dans le bar-restaurant qu'il tenait à New-York, il servait à ses patients du camembert et de la bière de Pilsen tiède pour soigner leurs maux digestifs.
C'est ainsi qu'un jour de mars 1926, il débarqua à Vimoutiers (France) en quête de la sépulture de celle dont il disait « devoir la vie et sa fortune » certifiant avoir guéri bon nombre de malades atteints de maux d'estomac, dont lui-même, avec pour seul remède... le camembert. Sauf que, si à Vimoutiers le nom de Marie Harel était connu, personne n'était en mesure de dire où elle est enterrée. Le Docteur Georges Dentu, maire de Vimoutiers et le pharmacien, Augustin Gavin qui l'avait accueilli, l'invitèrent à déjeuner. C'est au dessert que Joe Knirim sortira 20 $ de sa poche en leur demandant d'accepter ce premier don afin d'ouvrir ainsi une souscription destinée à ériger un monument à la mémoire de Marie Harel, cette ingénieuse fermière du village de Camembert dans l'Orne qui, en 1790 en pleine Révolution, sut garder la tête froide pour inventer le camembert.
Ce qui fut fait le 7 avril 1928. Mais, lorsque le maire de Vimoutiers voulut convier Joe Knirim pour le grand jour, il reçut un télégramme de New York disant : « Dr Knirim is dead ». La statue qu'il permît d'édifier est celle qui perdra la tête lors du bombardement de la ville, le 14 juin 1944.


FROMAGE › FROMAGE BLANC : Petit-suisse ?


Le petit-suisse est un fromage frais normand ! En effet, le nom « petit-suisse » résulte du fait que, dans les années 1850, un laitier franco-suisse modifia la recette initiale d'Étienne Pommel en ajoutant de la crème au lait. Ainsi, le petit-suisse fut nommé en l'honneur de sa nationalité. Cette appellation fait d'ailleurs l'objet d'un accord avec la Suisse qui ne peut l'utiliser.


FROMAGE › FROMAGE DE CHÈVRE : Attribué à un nomade
D'après la légende, le fromage aurait été découvert accidentellement par un nomade du Moyen-Orient. Afin de se désaltérer durant la traversée du désert, il aurait rempli sa gourde de lait de chèvre. Ouvrant sa gourde après quelques heures de course pour boire, le lait s'était séparé pour donner d'une part un liquide clair et d'autre part une masse blanche solide. C'est que la gourde qui avait été fabriquée avec l'estomac (la caillette) d'un jeune ruminant contenait des résidus de rénine, une enzyme coagulant ayant pour effet de faire cailler le lait. Ajoutant à cela la chaleur et le mouvement imprimé à la gourde par le galop du cheval et l'on dispose de tous les éléments nécessaires à la fabrication du fromage. La stupéfaction passée, le nomade goûta et déclara le petit lait potable et le fromage comestible.

  

FRUIT DE LA PASSION : Passion du Christ
Le nom de cette plante « passiflore » qui porte le fruit de la passion fait directement référence à la « Passion du Christ ». Les missionnaires qui l'ont aperçue pour la première fois en Amérique du Sud ont vu, dans la fleur, le symbole des dernières heures de la vie de Jésus.
- La couronne avec ses pointes hérissées représenterait la couronne d'épines.
- Les 3 styles seraient les clous qui ont servi à la crucifixion.
- Les 3 étamines seraient les plaies.
- Les 5 pétales et les 5 sépales représenteraient les apôtres, excluant Judas qui avait trahi le Christ et Pierre qui l'avait renié.
- Enfin, les vrilles qui permettent à la plante de grimper rappelleraient les fouets.



Date de création : 20/04/2016 10:08
Dernière modification : 01/02/2023 10:56
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