Petites Anecdotes en V

VEAU : Coûter les yeux de la tête
Au Moyen Age, les yeux du veau, rares et chers, étaient considérés comme une gourmandise exceptionnelle. C'est sans doute de là que vient l'expression « coûter les yeux de la tête ».

  

VIENNOISERIE › CROISSANT : Typiquement français ???
Vous pensez peut-être que le croissant est typiquement français... Que son règne absolu à l'heure du petit déjeuner remonte au fond des âges. Nullement ! Le croissant, comme vous le savez, est l'emblème de l'Islam... et voici en quelles circonstances il devint pâtisserie. En 1687 les Turc assiégeaient Budapest. Ils eurent l'idée de pénétrer dans la ville par des souterrains qu'ils se mirent à creuser la nuit. Mais qui donc veille la nuit sinon les boulangers ? Ceux-ci entendirent les bruits de sape, donnèrent l'alarme et les Turcs furent repoussés. En récompense les boulangers de Budapest reçurent le privilège de donner à une certaine pâtisserie le nom et la forme de ce croissant, emblème de l'ennemi qu'ils avaient contribué à vaincre.
Cependant, nul ne peut dire aujourd'hui si le croissant en pâte feuilleté de nos jours ressemble à la pâtisserie hongroise du 17e siècle.

  

VIN : 7 000 EUR le verre !
Au bar à vin le « N°5 » à Toulouse, vous aurez l'occasion unique de déguster un vin de Madère élaboré en 1675. Plongé au fond de l'océan pendant plus de trois siècles, il aurait conservé toutes ses qualités gustatives. Grâce au système du Coravin, un instrument qui permet de goûter un breuvage sans déboucher la bouteille, il est possible de vous en offrir un verre mais il vous en coûtera tout de même 7 000 euros... C'est le prix pour plonger dans l'histoire !!!


VIN : Un vin vieux comme le (Nouveau) Monde



Face à la menace d'effondrement du vieux foudre,
le plus vieux vin du monde a été transféré dans un nouveau tonneau en janvier 2015

Voilà 535 ans qu'il sommeille dans la cave des Hospices de Strasbourg. Le plus vieux vin du monde en fût, un alsace du millésime 1472, constitue, on s'en doute, un véritable trésor pour cette institution créée en 1395. Chaque année, curieux et amateurs viennent par milliers se recueillir devant cette incroyable pièce de collection, en tentant de restituer historiquement l'époque à laquelle ce breuvage fut vendangé.
La petite histoire veut que ce soit le général Leclerc, libérateur de Strasbourg en 1944, qui ait été le dernier à l'avoir goûté. Pas à tout à fait, à vrai dire, car 50 ans plus tard... en 1994, Claude Windholtz, Didier Lobre et Gérard Barbier, oenologues du Laboratoire interrégional de Strasbourg de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, reçurent l'étonnante et excitante mission d'analyser ce 1472.
Sous sa très belle robe brillante et très ambrée, ce vin présente un nez puissant, très fin, d'une très grande complexité. Ses arômes rappellent la vanille, le miel, la cire, le camphre, les épices fines, la noisette et la liqueur de fruits. En bouche, le vieillard a conservé une étonnante verdeur due à la concentration des acides du vin. On retrouve des arômes très fins de noisette, miel, vanille, camphre, avec un léger boisé. Ce vin présente du volume et finit par une très belle longueur, conclurent les spécialistes.


Date de création : 24/05/2016 11:11
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