Oublies

Sacrée étymologie ! Pardon... étymologie sacrée.
A l'origine, qu'est-ce que « l'oublie » ? Une pâtisserie ronde, plate, cuite entre deux fers. Cela ressemble à l'hostie, offerte en oblation à la messe. « Oblation », « oblata », ce que l'on offre, et voilà nos oublies ! Du moins les oublies parisiennes. Mais Lyon s'en mêla, et les oublies plates et peu savoureuses prirent la forme de cornets et devinrent meilleures. Les apprentis pâtissiers avaient le droit de transformer en oublies les restes de pâte, et ils pouvaient les vendre à la criée, au coin des rues, pour se faire quelques sous. Oui, à la criée... Mais bien vite, à ce jeu de la criée, l'oublie perdit son nom peu vendeur et devint « le plaisir ». Le fameux « cri de Paris » que vous retrouverez dans tel opéra célèbre : « Voilà l'plaisir ! » vous donne l'autre nom de l'oublie... maintenant oublié !

  

Ingrédients (pour 12 oublies) :
- 150 g de farine
- 1 pincée de sel
- 150 g de sucre
- 2 oeufs
- 1 c. à s. de fleur d'oranger
- 150 g de crème fraîche liquide
- Le zeste râpé de 1/2 citron

Technique :
1. Dans un saladier, battre au fouet électrique la farine, le sel, le sucre, les oeufs, l'eau de fleur d'oranger, la crème liquide, le zeste râpé de citron et 1 dl d'eau froide : la pâte obtenue doit être aussi liquide qu'une pâte à crêpes.
2. Chauffer le gaufrier, le graisser uniformément avec un papier imbibé d'huile ; quand il est très chaud, verser une cuillère à soupe de pâte à droite et à gauche de la semelle, refermer le dessus du gaufrier, laisser cuire sur feu très vif jusqu'à ce que la pâte n'adhère plus au fer.
3. Retirer aussitôt la pâte cuite ; la laisser à plat ou mieux, la rouler en cornet autour d'une forme conique ou en tuyau autour d'un gros crayon.
4. Procéder ainsi jusqu'à épuisement de la pâte en graissant le moule entre 4 oublies.


Date de création : 29/01/2015 14:36
Catégorie : - Gaufre
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